Les sardines d'Amazonie

La jonction des eaux troubles et des eaux noires du Haut et du Bas Amazone s’effectue sur plusieurs kilomètres, et l'on a observé une spécialisation adaptative des populations de sardines. UNIGE/James Martins




"Utilisant la génétique et les mathématiques, des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) ont développé un modèle statistique pour étudier la genèse de la diversité génétique au sein d’une espèce donnée. Ils se sont basés sur l'exemple de la sardine amazonienne.

Le fleuve Amazone abrite la plus grande biodiversité de poissons d’eau douce du monde. L’immense réseau d’affluents et la diversité des milieux drainés entraînent l’apparition fréquente de nouvelles espèces, a indiqué mercredi l'UNIGE dans un communiqué.

"Des facteurs multiples, tels que la végétation des plaines inondées ou la composition chimique de l’eau, auparavant proposés comme facteurs individuels de divergence, ont en fait agi conjointement et souvent en synergie, pour diviser cette espèce en trois lignées distinctes", ajoute Luiz Jardim de Queiroz, chercheur à l’UNIGE et premier auteur de l’étude.


L’un de ces facteurs remonte à une époque géologique proche, le Pléistocène récent (-500’000 à -12’000 ans). Durant les périodes sèches de cette époque, les eaux troubles du Haut Amazone ont été temporairement déconnectées des eaux sombres du Bas Amazone.

L’isolation des sardines dans les deux régions a conduit à une spécialisation adaptative aux deux types d’eau, dont la composition chimique diffère – notamment en acidité et en quantité de limon –, au point que les poissons ne se mélangent plus lorsque ces eaux se rejoignent."
swissinfo.ch

Et conservées confites à l'huile de soja, ça donnerait quoi ?

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